I'll come back for you, back someday for you. I give anything to be with you, it's so damn true. It don't feel right to leave you and I'm all alone in an airport, baby. But I'll come back.

Temporalité envolée, instant échappé d'une vie que tu as décidé de vivre loin d'ici. Et pourtant les ponts d'âmes jamais ne s'enflamment quand des cendres en renaissent incessamment de nouveaux. Mais tes doigts puent le gazole et tes cheveux ont roussis d'essence psychique datant d'il y a trop de temps pour ne pas donner le tournis, ici, et maintenant. Tes mèches blondes qui ont tournées au brun naturel, qui chatouillent les oreilles d'une maturité de la carne obscurcie de ton absence. Mais tu es là, les pieds nus dans un sable abstrait dont tu ressens chaque aspérité. Tu es là, lui aussi, Pete assis sur le banc clair d'une terre qui n'existe que dans vos esprits éloignés. L'cul par terre comme l'tiens entre deux chaises qui grincent contre ton dos depuis que t'as pris l'avion : tout brûler ou attendre que ça s'apaise ?

De quelques pas assurés tu viens t'asseoir à ses côtés, comme tu l'as souvent fait, bien qu'avant tu aurais enroulé tes avant-bras ciselés autour de ses hanches pour connecter vos dermes en un peau-à-peau intrinsèque. Comme si c'était la seule façon qu'avaient vos voix de parler sans se déchirer. — Tu es venu…

— Tu m'as attendu. et toi non plus, tu ne t'es jamais autorisé à l'oublier. Puisque le quitter n'avait jamais signifier ne plus l'aimer. Puisque prendre tes jambes à ton cou, c'est toi que tu fuyais. Toi que tu as trouvé à chaque coin de nouvelles rues, d'ancien foyer et d'obscurité brisée par des semaines et des mois à frapper tes poings contre les silhouettes monstrueuses recluses au fond de ta tête. — Pourquoi… Pourquoi on a fait ça ? demande cachée dans un songe partagé. De ces bizarreries de la vie que tu as arrêté de questionner, en particulier quand cela l'entoure lui. Et peut-être ne fais-tu que rêver. Peut-être que c'est ton âme qui t'amène ton dernier monstre pour enfin te libérer des horreurs que tu as pu perpétrer par le passé à cause des morceaux brisés de toi que tu avais toujours refusé de soigner. Alors vos phalanges se trouvent, sable clair en cocon et miroir de carnes qui se récupèrent dans les tréfonds d'encéphales embrumées. Et tu ignores presque tout des défis jonchés dans ses yeux plus sombres encore que la dernière fois que tu y as plongé le tien. Inspiration et sourcils levés avant d'enlacer l'honnêteté : — Parce qu'à ce moment là c'était partir ou rester à jamais. et qu'avec tes cicatrices puant l'abandon et la mort, t'as toujours eu peur d'infliger l'éternité de ta présence à ceux sans qui tu te désagrèges. Tu ramènes le dos de sa main contre ta joue, y dépose ta peau quelques secondes, quelques minutes. — Pourquoi on est là ? et pourquoi t'as l'impression que c'est la dernière fois ?

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Et si t'étais resté. Si tu n'avais pas fuis en te disant qu'un jour, bien assez tôt, lui aussi allait te demander de déguerpir jusqu'à ne plus voir la moindre ombre cousue dans ta silhouette ? Fuir plutôt qu'être chassé. Casser l'autre plutôt que se briser soi. Mécanismes maladroits de celui que tu étais et que tu es resté trop longtemps. — Parce que j'ai besoin de toi. Je... je n'y arrive pas sans toi Kwang... Je n'en suis pas capable... Je... Je... aux mots qui trébuchent tu ouvres la bouche pour présenter appuie et paroles rassurantes, stabilisantes. Lui dire que ce n'est pas grave, lui dire qu'il est fort et que si t'étais pas qui t'es, tu serais revenu toi aussi. Il y a longtemps. Tu serais revenu, pour mieux fuir encore, cycle éternel et maudit que jamais vous n'auriez su briser si l'un de vous deux n'avait pas fait l'effort de colosse d'enfin choisir la lute aux démons intérieurs avant l'autre. Parce qu'on peut toujours se retrouver, une fois qu'on a fini de se réparer. Mais qu'on ne cesse jamais de se fragiliser, tant qu'on joue les aveuglés égoistes. Seulement il t'en empêche et c'est la surprise qui s'empare de tes yeux qui s'écarquillent avant de se détendre.

— J'ai besoin de ton avis. Parce que tu as toujours été plus sage que moi. Plus raisonnable. Tes paupières battent la mesure de ce dont il est persuadé, de ce que Pete étale le long de ses phalanges posées sur tes lèvres charnues qui se mordent d'une réalité bien loin de celle recroquevillé dans les propos de l'amant du passé. Tes phalanges libres s'emparent du poignet levé vers toi et tu l'abaisses doucement. — C'était pas raisonnable de te parler comme ça. Et c'était pas logique de te laisser sans t'expliquer. Lui expliquer que celui qui part se souhaite de pouvoir revenir. Meilleur. — Mais, soit... tu te rapproches un peu, t'assoie plus près et garde ses digitales au creux des tiennes, pupilles perdues sur son visage que tu rencontres une fois encore. Juste une fois encore. — racontes moi.  

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Peut-être est-ce parce que vous n'avez plus rien à casser et détruire que l'échange est si limpide. Peut-être que l'absence de ce vous qui a existé si brièvement n'est qu'une chance d'enfin vous parler à coeur ouvert sans trembler de tout casser si jamais les verbes ne s'accordent pas comme l'autre voudrait les entendre. Et tu sais avoir été plus souvent du côté de l'explosif et lui du détonateur. Pas cette fois, ni en ce rêve, ni sur cette plage, ni en cet ailleurs qui vous offre la parenthèse essentielle à l'au revoir qui n'a jamais pu être dit sans transpirer de venin corrosif. Puisque, désormais, c'est en paix que tu sens ses doigts contre les tiens. Et c'est en paix que tu le regardes et l'écoutes te raconter ce que fut son quotidien. Ses tourments. Sens sentiments. Les dilemmes et les torrents. Poitrine se serrant pourtant à l'évocation d'une femme, quand toi tu as cadenassé ton myocarde même en étant si loin. T'es plus retombé amoureux après. Non. C'était pas la peine. Pas tant qu'il n'y avait pas la paix.

— Et nous voilà ici. Je ne peux pas lui offrir ce qu'il veut... J'en suis incapable. Je n'en aurai pas la force, pas l'ambition. C'est impossible. Tu gardes le silence un instant qui s'étire jusqu'à l'impossible. Et du début de ta réflexion jusqu'au moment où tu relèves ton visage vers lui, tu traces de petits arcs de lune de ton pouce sur le dos de sa main. Métronome de pensée. Histoire de trouver le sens dans son histoire déglinguée. — je savais que t'étais pas juste un type excentrique. rire muet aux mémoires de rencontre et de rendez-vous sous l'étendard de rouge à lèvres, fards à paupières et jupe dégueulassée. — mais...si tu dis non... alors... des gens vont souffrir, non ? quelqu'un de pire viendra.

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— je savais que t'étais pas juste un type excentrique.

Vos sourires se trouvent sans s'abimer. C'est étrange de ne pas avoir mal alors qu'il est à tes côtés. Parce que votre relation a été un entrelacs de cicatrices ancrées dans les chairs. Violentes.

— mais...si tu dis non... alors... des gens vont souffrir, non ? quelqu'un de pire viendra.
— C'est... c'est ce qu'il m'a dit... Mais est-ce que je peux le croire ? Il veut mourir. Il veut en finir. Qui me dit qu'il ne me ment pas ? Je ne sais pas quoi faire Kwang. Il a pris possession de Millie. Le prochain sera Jake. Ou Carolyn. Et si ce n'est pas moins qui prend la suite je...  J'en sais rien Kwang. Je sais pas quoi faire.

I'll come back for you, back someday for you. I give anything to be with you, it's so damn true. It don't feel right to leave you and I'm all alone in an airport, baby. But I'll come back.

Tu essais de garder ton calme, de porter haut le flambeau de logique que tu sembles maudit à brandir tandis que tout dedans te cris que rien ne va, tandis que tu ne rêverais que d'une chose : te lever, et hurler. C'est ce que tu aurais fait, il y a quelques temps. C'est ce que tu as fait, par le passé. Tu t'es levé, tu as hurlé, et t'as tout casser. Puis tu t'es juré de ne plus recommencer. Plus jamais. — C'est... c'est ce qu'il m'a dit... Mais est-ce que je peux le croire ? Il veut mourir. Il veut en finir. Qui me dit qu'il ne me ment pas ? Je ne sais pas quoi faire Kwang. Il a pris possession de Millie. Le prochain sera Jake. Ou Carolyn. Et si ce n'est pas moi qui prend la suite je...  J'en sais rien Kwang. Je sais pas quoi faire.

Tu resserres la prise sur ses mains, contre ses doigts et tu laisses paraître sur ton visage l'inquiétude que tu t'es toujours refusé à laisser se dessiner en sa présence. Parce que tu le savais, que tu étais son pilier. Et qu'un pilier ne s'inquiète jamais. Mais pas là, pas cette nuit, pas alors que le sable vous enlace d'un dôme protecteur hors du temps. — ton pire ennemi comme l'amour de ta vie peuvent te mentir, Pete. Les raisons pour lesquelles il le ferait, c'est pas ton affaire. Ce qui te concerne toi, c'est pourquoi t'as à ce point peur d'accepter une place qui t'appelle depuis toujours. Je vais pas te mentir, j'ai pas compris un truc sur deux de ce que tu viens de me dire. Et si je ne t'avais pas aimé comme je l'ai fais, je te dirais que tu te fous d'ma gueule. Mais... tu inspires profondément et lâches ses mains pour cajoler sa mâchoire de ta paume. — le simple fait que tu sois terrorisé à l'idée d'accepter... c'est ce qui devrait te pousser à le faire. T'es incapable de faire les choses horribles que d'autres feraient et feront si tu ne dis pas oui. regard de charbon dans celui colorié de sombre et tu souris tristement. — arrêtes de douter à ce point, y a des choses qui nous dépassent, y a des places faites pour nous et elles nous semblent illogiques, trop grandes, trop hautes. Alors que c'est tout l'inverse...

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— ton pire ennemi comme l'amour de ta vie peuvent te mentir, Pete. Les raisons pour lesquelles il le ferait, c'est pas ton affaire. Ce qui te concerne toi, c'est pourquoi t'as à ce point peur d'accepter une place qui t'appelle depuis toujours. Je vais pas te mentir, j'ai pas compris un truc sur deux de ce que tu viens de me dire. Et si je ne t'avais pas aimé comme je l'ai fait, je te dirais que tu te fous d'ma gueule. Mais... Le simple fait que tu sois terrorisé à l'idée d'accepter... c'est ce qui devrait te pousser à le faire. T'es incapable de faire les choses horribles que d'autres feraient et feront si tu ne dis pas oui.

Sa main se glisse à ta machoire. Tu es si faible entre ses doigts. Tu fermes les yeux, t'abandonne à sa caresse. Que pourrais-tu faire de plus ? Que pourrais-tu dire de plus ? Quand Kwang est là, tu en oublierais presque que ton coeur, quelque heures plus tôt, battait déjà pour une autre.

C'est un rêve pourtant.
Un rêve sublime.
Mais juste un rêve.

— Arrêtes de douter à ce point, y a des choses qui nous dépassent, y a des places faites pour nous et elles nous semblent illogiques, trop grandes, trop hautes. Alors que c'est tout l'inverse...
— Je n'en suis pas capable Kwang. Tuer quelqu'un... Prendre une si haute posture. Je... je ne veux pas m'éloigner comme ça. De tous pour de bon... J'suis... pas prêt.

Tu baisses la tête, comme pris en faute. Pourquoi tu as si peur de tout ça ? Pourquoi tu refuses si férocement ? Esprit de rébellion imbécile que le tien. Kwang a raison. Ce serait la bonne décision. Alors pourquoi ?

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— Je n'en suis pas capable Kwang. Tuer quelqu'un... Prendre une si haute posture. Je... je ne veux pas m'éloigner comme ça. De tous pour de bon... J'suis... pas prêt. Et tu le sentirais presque s'effriter sous tes doigts qui, avant, s'en seraient léché les babines de le savoir tant à ta merci. Avant. Cet avant où il n'y avait que toi pour l'éclairer, pour le garder à flot, pour l'empêcher de sombrer trop en profondeur. Cet avant que tu as fuis et qui, aujourd'hui, ne peut se permettre d'être autre chose qu'un rêve perdu entre deux instants de vie. Puisque désormais c'est peut-être tout ce qu'il vous restera : le rêve de vous.

Car vous n'avez pas votre place dans la vie. Car vous n'aviez toujours été qu'une flamme dans la nuit. De celles qui brûlent et réchauffent tout à la fois. Et comme les braises perdues dans le bruit, tu sais qu'une fois ce rêve terminé, tu t'éteindras avec l'aube dans son esprit.

— Donc... tu préfères être égoïste et ne pas affronter la solitude, quitte à condamner tes amis. Pete... c'est pas toi ça... Inspiration pour se donner le courage de dire ce que tu as encore du mal à accepter pour ceux que tu as perdus. — On part jamais quand on est prêt tu sais...

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— Explique-moi. et pour la première fois depuis votre rencontre tu l'entends t'ouvrir la porte et t'inviter à la table de l'échange. Non pas feindre l'excuse pour, une fois encore, accepter tout ce que tu dis et exiges en reniant tout sentiment allant à ton encontre. Non. Il te demande une explication. Et t'es fier de lui, malgré la cuisante vérité qui s'apprête à doucement dépasser tes lèvres. C'est sans crier, sans élever la voix que tu réponds alors :

— Tu n'es pas en train de rechigner à abréger la longue vie d'un homme qui a déjà fait du mal à tes proches et qui menace de faire pire encore si tu n'acceptes pas la place qu'il te supplie de prendre. Tu n'as pas peur de ne pas être à la hauteur, où si tu l'es ce n'est que la crainte d'une tâche qui t'es inconnue. T'as jamais été Gardien, tu n'as aucune idée de si tu es capable ou pas. Tu soutiens son regard, tu soutiens ces pupilles qui tant de fois auparavant se sont dérobées sous la puissance des tiennes. Pas cette fois. Parce que cette fois ce n'est pas toi qui règne, ce n'est plus toi le roi. — Tu refuses parce que tu ne veux pas finir tout seul. Parce que même si tes amis meurent, tu pourras en rencontrer d'autres, parce que tu pourras étouffer ton chagrin comme tu l'as fait par le passé. Mais la solitude... celle là tu ne pourras pas la contrer. Et la noblesse de la tâche te paraît ridicule face au vide que tu vas devoir affronter en acceptant.

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— Tu n'es pas en train de rechigner à abréger la longue vie d'un homme qui a déjà fait du mal à tes proches et qui menace de faire pire encore si tu n'acceptes pas la place qu'il te supplie de prendre. Tu n'as pas peur de ne pas être à la hauteur, où si tu l'es ce n'est que la crainte d'une tâche qui t'es inconnue. T'as jamais été Gardien, tu n'as aucune idée de si tu es capable ou pas. Tu refuses parce que tu ne veux pas finir tout seul. Parce que même si tes amis meurent, tu pourras en rencontrer d'autres, parce que tu pourras étouffer ton chagrin comme tu l'as fait par le passé. Mais la solitude... celle là tu ne pourras pas la contrer. Et la noblesse de la tâche te paraît ridicule face au vide que tu vas devoir affronter en acceptant.
— Je...

Qu'est-ce que tu pourrais répondre quand Kwang a tout résumé en quelque mots. Il a raison. Il a bien trop raison. Vous n'êtes pas resté assez longtemps pour qu'il te connaisse aussi bien et pourtant... Âme jumelle arrachée l'une à l'autre. C'est lui qui est là. Pas Jake. Pas Carolyn. Pas même Millie. Lui et lui seul, qu'importe votre rupture. Mais tu t'en es remis pas vrai ? Parce que tu n'étais pas tout seul.

C'est bien ce qui te fait le plus peur dans la vie de l'Ecossais. Il était entouré de garde du corps mais c'était tout. Nul ami, nul frère et nul sentiment. T'en est incapable. Tu peux te remettre de tout mais pas de ça.

Tu soutiens le regard de ton ancien amant. Tu ne baisseras plus les yeux maintenant. Le départ de Kwang t'as tellement changé et pourtant tellement ancré dans ta réalité.

— Tu viendras me voir dans mes songes tu crois ? Enfin... je viendrai, si tu m'acceptes.

Tu ris jaune. Parce que l'Ecossais te l'a bien dit. Tu auras tous les droits une fois Gardien. Tu auras le pouvoir, ce gros mot qui te fait peur. Tu pourras contrôler leurs mots, leurs gestes. Mais si tu leur laisses leur liberté ? Est-ce que tu seras réellement seul alors que tu marches toujours dans leur songes ?

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Il entame réponse sans jamais la terminer. Puisqu'en dedans tu ressens tous les rouages s'activant, les résiliences grondant, les réalisations soulagées et terrorisées tout à la fois. Tu le sais, que c'est dur, d'accepter qu'on n'est pas prêt. Pas prêt parce que l'inconnu promet des sensations déplaisantes. Et pourtant... pas prêt n'a jamais voulu dire refuser jusqu'à noyer son chagrin des conséquences de son refus. Toi, t'étais pas prêt à le quitter. T'étais pas prêt à retourner vivre sur ton île, entourée d'autant d'eau que tu l'avais été d'amis. T'étais pas prêt à le laisser s'éprendre d'autres. T'étais pas prêt à affronter tes blessures et tes cicatrices pour pouvoir en guérir et ne plus jamais être l'amant toxique et insultant que tu as pu être. Pour aimer correctement, tu n'étais pas prêt, et tu l'as fait quand même.

— Tu viendras me voir dans mes songes tu crois ? Enfin... je viendrai, si tu m'acceptes. et si son rire et à contre-coeur car teinté de nuances que tu ne connais pas, ton sourire à toi est le plus honnête au monde. Partant d'une commissure à l'autre, écrasant tes paupières inférieures, dévoilant tes dents en une expression dont la pureté t'avait longtemps ignorée. — T'as jamais vraiment quitté mes rêves, donc...je suppose que je t'en voudrais de ne pas réellement y mettre les pieds la prochaine fois.

La digitale du pouce caresse doucement la joue quand une pensée transcende l'instant, ça se voit sur ton visage, tu te rappelle d'un truc. Un petit truc. Un rien. Juste un bout. — Hum... du coup, tu veux récupérer ta jupe ou je peux la garder ? Celle qu'a longtemps été oubliée dans un fond de tiroir, puis qu'à trouvé sa place dans ta valise pour enfin s'endormir dans une penderie, loin d'ici.

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— T'as jamais vraiment quitté mes rêves, donc...je suppose que je t'en voudrais de ne pas réellement y mettre les pieds la prochaine fois.

Ca te touche le coeur très fort ces paroles. Trop fort. Ca ne devrait pas te toucher autant. Aussi longuement. Vous deux, ce n'était plus un. Vous deux, ce n'était plus rien. Cette fois, tes yeux se ferment parce que tu te blottis contre lui.

[FIN POUR ROMAN, WELCOME JUSTE RP #team pavé]

— Hum... du coup, tu veux récupérer ta jupe ou je peux la garder ?

Tu rougis. Tes yeux s'ouvrent, retrouvent leurs homologues. Le noir et le vert, comme toujours, comme pendant si longtemps. Là, devant ce paysage de rêve, tu as cru une demi seconde que tout était comme avant. Comme si vous vous étiez quitté la veille mais que vous aviez grandi dans la nuit.

— Tu l'as gardé ? je... pourquoi ?

Tu n'aurais pas posé la question il y a si longtemps. Le pourquoi, le comment. Par peur de la réponse, tu aurais préféré l'ignorance. Tu as changé depuis votre rupture. Plus encore depuis l'overdose. Passer si proche de cette mort dont tu es pourtant habitué t'as fait comprendre à quelle point la vie est courte et fragile.

Tu ne veux pas perdre ce peu de temps que vous avez. Alors tes questions se font légions pour mieux comprendre ce que vous as mené là.

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